Microbiote : une nouvelle piste pour notre bien-être mental

Publié le 20 décembre 2024 à 14:35

Un nombre croissant de personnes se sentant déprimées ne trouvent pas de réponse dans les traitements conventionnels proposés. Or, de nouvelles recherches montrent que c'est probablement du côté de notre microbiote, et donc de notre alimentation et hygiène de vie en général, qu'il convient de chercher la solution... Explications

Notre santé mentale n'est pas au top de sa forme, d'après une enquête récente d'Axa Prévention : 36% des Français et même 56% des jeunes de moins de 25 ans disent souffrir de détresse psychologique...  Les raisons qui expliquent ce mal-être sont multiples, mais les scientifiques travaillent de plus en plus sur une hypothèse novatrice. Ainsi, notre microbiote pourrait être en cause dans certaines formes de dépressions résistantes aux traitements habituels (médicaments psychotropes et thérapies comportementales et cognitives), qui représentent tout de même 20 à 30% des cas. Lors d'un colloque récent de la fondation FondaMental, le Pr Marion Leboyer a insisté sur le rôle de l'inflammation dans le développement de la pathologie. Elle a expliqué que près de 40% des patients déprimés présentent une inflammation chronique de faible intensité, qui affecte le système nerveux et le cerveau et empêche la guérison. Cette inflammation est favorisée par notre hygiène de vie, en particulier le stress chronique, le tabagisme et une alimentation de mauvaise qualité. Elle est liée à une dégradation de notre microbiote intestinal, celui-ci  jouant dès lors moins bien son rôle de barrière contre le développement de micro-organismes pathogènes et leur passage dans le sang. Ce processus, appelé dysbiose, affecte directement notre immunité et notre métabolisme ainsi que notre santé cérébrale et mentale.

Le Pr Leboyer a rajouté : "De nombreuses études ont montré que la consommation excessive d’aliments  de faible qualité nutritionnelle (par exemple, des boissons sucrées, des aliments frits et des aliments riches en graisses animales et sel ajouté) peut contribuer de manière significative à l’inflammation dans tout notre corps, y compris dans le cerveau. En revanche, le fait de suivre des régimes comme le régime méditerranéen traditionnel, basé sur une grande variété d’aliments d’origine végétale, semble diminuer l’inflammation".

 

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